Pour rendre disponibles les soins de qualité en zones rurales, le ministère de la Santé et du Développement social, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a lancé ce 30 octobre 2020, à la Maison des Ainés, le projet portant sur : « Médicalisation des zones rurales à travers la promotion des médecins généralistes communautaires au Mali ».
La cérémonie de lancement de cet important projet était placée sous la présidence du Dr Fanta Siby, ministre en charge de la Santé et du Développement social, qui avait à ses côtés, les partenaires techniques et financiers de son département, ainsi que les médecins généralistes.
L’objectif vise, selon les initiateurs, à lutter contre les déserts médicaux et assurer une répartition équitable de l’offre de soins sur toute l’étendue du Territoire national.
Dans son discours, Mme Fanta Siby, ministre de la Santé et du Développement social, s’est réjouie de procéder au lancement du projet sur la « Médicalisation des zones rurales à travers des médecins généralistes communautaires au Mali ». Pour Madame le ministre, ce projet s’inscrit en droite ligne de la réforme du système de santé amorcée par le département à peu près deux ans. Il s’agit pour le Dr Fanta Siby, de ramener des soins de santé de qualité au plus près des populations.
Le Mali, a indiqué Mme le ministre, fait partie des pays les plus pauvres au monde en raison de son enclavement, de sa vulnérabilité aux chocs extérieurs, de son insuffisance en infrastructures, de son faible niveau de développement humain.
Le ministre de la Santé a fait savoir que nos populations aspirent à une prise en charge médicale accessible financièrement et géographiquement. Elle a rappelé que les dépenses de santé des ménages représentaient un peu plus de la moitié (53,9 %) des dépenses totales de santé au Mali (MSHP, 2015).
Le Dr Fanta Siby a informé que depuis 1989, le processus de médicalisation des zones rurales est accompagné par l’ONG Sant-Sud au Mali. Selon elle, le Mali dispose d’un nombre relativement important de centres de santé médicalisés d’environ 455 CSCOM sur 1 404 ont un médecin (SLIS 2019). Parmi ceux-ci, 150 ont suivi le processus d’installation évalué par l’OMS et validé par le ministère de la Santé en 2009.
Le ministre de la Santé a fait savoir que l’approche proposée se fera selon trois lignes directrices. Il s’agit selon elle, du renforcement institutionnel et organisationnel de l’ASPPSM et ses associations membres par l’élaboration d’un plan stratégique afin d’améliorer sa gouvernance, sa communication et son autonomie financière, ainsi que sa capacité à planifier et à négocier un partenariat avec le secteur public. À cela s’ajoute la reconnaissance par les autorités d’un dispositif de renforcement de capacités des membres de l’Alliance et d’accréditation des centres de santé, afin d’améliorer la qualité des prestations en lien avec les exigences de la couverture santé universelle.
Enfin, une mesure régulière de l’activité sanitaire des centres de santé privés par l’extension de l’utilisation du dossier médical informatisé afin d’améliorer leur recevabilité auprès du secteur public et leur intégration dans les dispositifs de la couverture santé universelle.
Par SABA BALLO
Source : INFO-MATIN